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Publié le par Juliette Mézenc

je repense très souvent à cette phrase de virginia woolf que j'avais écrite au tout début du manuscrit de "Femme côté nord", sur l'envers de la couverture (habitude gardée du temps où je tapissais mes couvertures de classeurs, au lycée, de vers de baudelaire ou de rimbaud) : "Je ne veux pas être "célèbre" ou "grande". Je veux aller de l'avant, changer, ouvrir mon esprit et mes yeux, refusée d'être étiquetée et stéréotypée. Ce qui compte c'est ce libérer soi-même, découvrir ses propres dimensions, refuser les entraves".  Les entraves dont il y a urgence à se dégager, pour moi : la bêtise - préjugés, pensées conformistes et confortables, provocations inutiles etc la liste est longue et l'écriture ne fait pas de cadeau, épreuve de lucidité : c'est justement en écrivant/s'engageant que l'on a quelque chance de mettre le doigt sur ses propres insuffisances, tant qu'on reste dans les limbes on peut toujours s'illusionner voire faire illusion autour de soi - et les peurs, beaucoup plus difficiles à conjurer mais ça se travaille aussi, pas de raison.  

Sur le même manuscrit, cette phrase de breton qui reste pour moi une injonction obscure et très puissante : "Il y a des contes à écrire pour les grandes personnes, des contes encore presque bleus". Elève mézenc, au boulot !

Publié dans kommen kon krée

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J
bien sûr que c'est bon ! bienvenue caroline et à bientôt...
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C
Merci de me booster. Malgré toutes les difficultés que l'on rencontre à écrire, se construire un refuge avec les mots permet de ne pas sombrer, du moins en ce qui me concerne. Pourtant l'exercice est difficile, confine dans la solitude, éloigne l'autre. Mais que c'est bon !
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M
Au boulot tout le monde!!!
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